Notions sur la ki-énergie et le sang

Notions sur la ki-énergie et le sang dans la médecine orientale traditionnelle.

Selon la médecine orientale traditionnelle, il ne faut jamais séparer le sang et la ki-énergie, car ils ont besoin de travailler ensemble. Le texte de l’Empereur Jaune parle de la proportionnalité de ki-énergie et de sang dans chaque méridien. Certains méridiens, comme celui de l’estomac, possèdent en abondance l’un et l’autre, tandis que dans d’autres comme celui de la vessie, il y a une abondance de sang, mais une insuffisance de ki-énergie. Dans le méridien des poumons, au contraire, il y a une abondance de ki-énergie, mais une insuffisance de sang. Comment les thérapeutes, voici plus de deux milles ans, ont-ils pu discerner cette proportion? A l’époque, il n’y avait aucun appareil pour détecter ces quantités différentes, ils ont du se servir principalement de leur intuition. Ils ne pouvaient pas disséquer les corps vivants de leurs patients, ils devaient utiliser une autre méthode de détection ou de sensation.

En partant de la théorie de Yin et Yang, ils ont séparé quatre catégories de yin et yang: le grand yang, le petit yin, le petit yang et le grand yin. Quand l’énergie était dense, cela devenait le grand yang, et si elle était légère c’était le petit yin. Quand le sang était épais c’était le grand yin, s’il était léger, c’était le petit yang. Donc, si le sang est très épais et la ki-énergie très légère, le mouvement de sang se ralentit et à tendance à bloquer quelque part, c’est la notion de stagnation. Si la ki-énergie est très dense, et le sang très léger, le mouvement du sang s’accélère, et il circule mieux dans les vaisseaux sanguins. Ils ont du sentir toutes ces différences de qualité et de quantité uniquement grâce à une intuition bien expérimentée. Dans la pensée orientale c’est la ki-énergie qui guide le sang. La ki-énergie est donc un phénomène yang, et le sang un phénomène yin. Yin est un phénomène de concrétisation, et c’est à travers sa manifestation qu’on peut déceler des observations d’anormalité dans notre corps. Mais avant que cela ne se manifeste concrètement, il y a un phénomène de déséquilibre qui va le déclencher.A ce stade, on ne pouvait pas encore le matérialiser, mais uniquement le sentir intuitivement, par le mouvement de la ki-énergie, la forte pulsation du sang, une chaleur qui se dégage à certains endroits, un froid qui s’installe ou une région qui devient humide. Pour avoir une perception juste, une bonne observation, il a fallu répéter souvent les expériences en touchant souvent les personnes, et en en touchant beaucoup. L’expérience empirique joue un rôle très important, beaucoup plus qu’une analyse intellectuelle. C’est grâce à cette expérience qu’on peut comprendre les symptômes observés.