YoSeiDo Shiatsu Academy
L’objectif de l’école Yoseido shiatsu de Sensei Kawada à Bruxelles est de mettre l’accent sur l’harmonie du corps et de l’esprit. Les textes anciens de la médecine traditionnelle orientale expliquent que nourrir l’harmonie de l’esprit est plus noble que de nourrir le corps physique. En travaillant le shiatsu, il y a beaucoup de points énergétiques qui correspondent à l’état d’esprit des individus.
Les 3 années de cours :
En première année, l’objectif s’articule autour de l’exploration de la partie pratique de base du shiatsu, apprendre toutes les parties du corps, mais aussi les pressions, les extensions, les mobilisations et les flexions des articulations du corps, c’est la partie concrète. En même temps, on explore le côté subtil du corps qui n’est pas toujours visible.
Lorsque ces 2 aspects, le côté subtil et l’autre concret, sont combinés, cela permet une meilleure compréhension de l’harmonisation du corps et de l’esprit. Cette première année met l’accent sur la partie énergétique et physiologique.
Les cours de première année de shiatsu sont donné par Sensei Kawada et ses assistants, ces derniers aideront les élèves dans leurs difficultés. Ce sont eux également qui donneront les cours de révisions. À la fin de l’année, Sensei Kawada, testera les connaissances des élèves, il pourra alors les guider dans leurs difficultés.
La deuxième année, à l’école Yoseido Shiatsu, est principalement consacrée au travail des 12 méridiens principaux. Sensei Kawada et ses assistants montreront chaque méridien et ses Tsubos mais aussi certaines applications de ces Tsubos et méridiens sur des cas concrets. Si le temps le permet, Sensei Kawada abordera les bases des trajets des 8 vaisseaux merveilleux. Pour approfondir cette matière, Sensei Kawada donne un séminaire des 8 vaisseaux merveilleux. Les assistants seront également présents pour venir en aide aux élèves dans leur apprentissage.
La troisième année à l’école Yoseido shiatsu, consistera à l’apprentissage des 4 formes d’observations orientales et de leurs 8 ramifications. Ce sont des outils pour mieux comprendre la subtilité des énergies dans les blocages et les déblocages. Les élèves ont également l’opportunité d’apprendre sur de vrais patients atteints de cancer à l’hôpital St Luc. Cela comportera +/- 22 séances de shiatsu sur l’année. Chaque élève travaillera +/- 2h par patient, ils devront rendre un rapport écrit à Sensei Kawada sur le travail réalisé.
Dans le cursus de troisième année, il y a également la compréhension de la pensée orientale, l’apprentissage des textes anciens de la médecine traditionnelle de l’orient, l’apprentissage du I-King, c-a-d le livre des transformations. Ce livre qui existe depuis 4000 ans est la base de la médecine orientale aussi bien en cosmologie mais aussi en oracle divinatoire mais également utilisé dans d’autres applications.
L’apprentissage à l’école Yoseido shiatsu est d’explorer la signification des textes anciens de l’Empereur Jaune, textes qui sont toujours valables dans la compréhension des mouvements de l’énergie, le livre de I-king qui permet de mieux comprendre l’utilisation de l’hexagramme qui est principalement composé du Yin et Yang. Dans la pensée orientale tout vient de ses signes Yin et Yang qui s’articulent ensemble pour trouver l’harmonie du corps et de l’esprit de l’individu mais aussi l’harmonie entre le Ciel et la Terre.
» Maitriser la force terrifiante de la main du démon dans l’esprit de compassion de Bouddha «
YoSeiDo® Shiatsu offre la possibilité de mieux comprendre la relation étroite et indissociable du corps et de l’esprit qui anime la vie de l’homme.L’harmonie de cette relation manifestée dans l’épanouissement de ses multiples expressions tisse « l’Unité ».
La médecine orientale fonde ses principes sur le concept philosophique primordial de la relation d’interaction et d’interdépendance entre « CIEL-HOMME-TERRE ».
La voie, « DO », parle de la nécessité de respecter les lois universelles pour que la vie puisse s’accomplir en harmonie entre le Ciel et la Terre. Chacun est responsable de son accomplissement et de sa contribution au développement de la société.
Relation entre Taoïsme et la médecine traditionnelle chinoise
« Les bouddhistes, les religieux, les musulmans et les chrétiens sont souvent détestés, mais par contre pas les taoïstes. Celui qui comprend cela peut comprendre une grande partie de la chine » ,cette phrase est de Rojin(魯迅), (1881-1936) considéré comme le père de la littérature chinoise contemporaine.
Pour le peuple chinois, depuis la plus haute antiquité, la source d’inspiration pour la politique, l’éthique, la religion ou la culture se trouve dans la Voie du Ciel. Suivre la Voie du Ciel était considéré comme la plus grande vertu humaine. Confucius (551-479 av. J-C) modifia ce point de vue, en prétendant que la vraie Voie de l’Homme, était de maîtriser les 5 vertus : Jin, Gi, Rei, Tchi, Shin (仁、義、礼、智、信) c-a-d la compassion, la loi, la politesse, la sagesse et la foi et de gouverner la nation en les suivant. Cependant Lao-Tseu, dont on ne connait pas avec exactitude la période de son existence (probablement postérieure à celle de Confucius, il aurait toujours été en vie aux alentours de 380 av. J-C) émit l’idée que l’Homme n’avait pas à imposer son esprit personnel, sur la manière de gouverner la Nation. L’Homme doit abandonner ses idées sur les choses et laisser la Nature les guider.
Souvent on confond la pensée taoïste fondée pas Lao-Tseu, et l’école taoïste. L’établissement de l’école date de la fin de la dynastie Kan (vers l’an 200). Son but était de renverser une dynastie Kan dont le pouvoir en totale déliquescence n’arrivait pas à juguler une misère qui s’étendait sur tout le pays, et principalement dans les campagnes. Tout au début du mouvement taoïste, des mouvements comme Taihedo (太平道) ou Gotobeido (五斗米道) essayaient d’aider les pauvres par les moyens de procédés magiques. Au départ ces mouvements ne s’appuyaient pas sur une doctrine bien organisée comme le bouddhisme. Véritables concurrents de cette doctrine bouddhiste, ils ont été stimulés par elle. Les 2 écoles touchant une grande masse de pauvres, elles ont été dans l’obligation de forger un système doctrinal pour leur pensée. Les idées de Lao-Tseu se rapprochant de leur doctrine, il fut considéré comme le fondateur de leur école de pensée. Kakko (葛洪) (284-363) définit pour la 1ière fois la pensée taoïste dans son fameux livre « Hobokushi » (抱朴子) il y explique les techniques de sexualité, Botchiyu (房中), les techniques de respiration et d’étirement des méridiens, Do-In (導引) et Giyoki (行気). Toutes ces techniques visent à atteindre la longévité avec l’esprit Shin Sen (神仙). La doctrine de l’école Taoïste, se divise en 2 branches principales. L’une, Hojitsu (方術) s’appuye en grande partie sur des techniques de prière, des formules magiques et d’autres éléments similaires fort liés au chamanisme, ainsi que sur l’établissement d’universités taoïstes, chargées de la formation dogmatique des taoïstes. L’autre discipline, Ijitsu ( 医術) touche à la santé individuelle et par conséquent à la médecine traditionnelle. Cette deuxième discipline se partage elle-même en cinq parties :
– Kekikoku ( 僻穀) s’occupe principalement de prescriptions alimentaires. Il ne faut pas mélanger les 5 céréales, mais plutôt les racines des plantes et le écorces des arbres. Il ne faut pas utiliser de cuisson. Cette discipline fait que l’esprit est influencé par le corps, et que le corps est contrôlé par la nourriture. En supprimant la cuisson, le corps devient pur, par conséquent l’esprit devient libre, et grâce à cela on peut atteindre la longévité.
– Fukuji (服餌) ou pharmacopée pour la fabrication des médicaments supérieurs, moyens et inférieurs. Elle se base sur l’idée d’atteindre la longévité par l’absorption de médicaments et est très active aujourd’hui au Japon : Kanpo (漢方)
– Tchiyosoku (調息) ensemble des techniques respiratoires visant à la conservation de l’énergie Ki le plus longtemps possible.
– Do-In (導引) l’ancêtre de notre Shiatsu
– Botchiyu (房中) technique pour l’amour en évitant les déperditions d’énergie
Toutes ces parties médicales occupent une grande place dans l’école taoïste. Contrairement au Confucianisme ou au bouddhisme qui font une grande place à l’abstraction et à l’ésotérisme, l’école taoïste repose en grande partie sur la matière concrète, comme celle du corps humain. Ce n’est pas étonnant. Le message principal du Taoïsme est Furotchiyosei (不老長生) littéralement resté en longue vie sans vieillir donc longévité). Il participe automatiquement au domaine médical. L’esprit chinois est fort lié aux trois mots Fuku (福) prospérité des ancêtre ; roku (禄) position et trésor ; Ju (寿) longévité. En revenant à la citation de Rojin au début de cet article, l’esprit chinois est intimement lié à l’esprit taoïste. Il est important de comprendre que suivant la doctrine taoïste, la discipline médicale n’avait pas pour but de soigner des symptômes mais d’augmenter la longévité avec une idée de prévention. C’est aussi pour cette raison qu’en Chine il y a autant de gens pratiquant le Tai Chi chuan en extérieur. Paradoxalement cette idée taoïste de la médecine a eu beaucoup d’impact sur la culture japonaise alors que l’école taoïste elle-même très peu. Il faut croire que de même que le bouddhisme shiyojokiyo (小乗教) ou Himayana, n’ont pas eu une implantation en Chine ou au Japon à cause de leurs rituels trop régionaux venant des pays chauds en comparaison avec le bouddhisme Dajiyokiyo (大乗教) ou mahayana qui lui a eu un grand impact par son message visant à sauver l’humanité entière de la souffrance; de même le Taoïsme semblait trop régional et difficile à implanter ailleurs qu’en Chine. Par contre la doctrine médicale très concrète, y a trouvé écho, et même bien au-delà, car elle a tendance aujourd’hui à se répandre dans le monde entier.
Le Taoïsme n’est pas une religion, il ne défend pas la personnification d’un créateur unique. Bien sûr, dans ce sens le Bouddhisme partage les mêmes valeurs. Mais par contre il ne partage pas sa valorisation de la matière du corps. La doctrine se retrouve au coeur du message de chaque religion et des conflits arrivent régulièrement par la prétention de certaines de détenir la seule et unique vérité, prétention difficilement acceptable par tout le monde. Au 21ème siècle nous pouvons espérer que nous arriverons à mieux nous entendre entre chaque communauté, au-delà des couleurs et des religions. Le monde devient trop petit pour les luttes entres les peuples.
LA DIVERSITE DES ECOLES DE SHIATSU
EN CHINE DU SUD ET EN CHINE DU NORD
De même que la diversité règne dans la nature, ainsi sont apparues différentes méthodes de shiatsu au cours des diverses périodes de l’histoire du Japon. Dans l’ancien texte de la médecine orientale, Le Classique de l’Empereur Jaune, il est précisé que les différentes techniques qui se sont développées variaient selon les différentes régions de la Chine. Au Sud, la température est plus élevée ; l’humidité est prégnante. Une technique de dispersion comme l’acupuncture s’y est bien développée : la température du corps humain monte ; l’énergie du corps vient en surface pour que s’équilibrent la température de l’intérieur du corps avec celle de l’extérieur ; l’aiguille aide à disperser la mauvaise énergie vers l’extérieur du corps. Dans le Nord, le climat est très froid, sec. Le corps humain s’efforce de garder une température constante à l’intérieur du corps malgré la pénétration du froid qui vient de l’extérieur. Dans ces régions froides, si la mauvaise énergie se développe à l’intérieur du corps, il faut l’expulser vers la surface du corps. Avec la technique de la moxibustion, qui réchauffe l’intérieur du corps, l’énergie nocive va à la surface du corps. On voit donc que les différentes techniques des thérapies anciennes dépendaient beaucoup de la variété des climats extérieurs.
AU JAPON
Aujourd’hui, au Japon, la technique manuelle d’acupuncture, le shiatsu, et d’autres disciplines, ont abouti à d’autres méthodes. Certaines écoles de thérapie mettent l’accent sur une méthode très scientifique, c’est-à-dire envisagent le corps humain à la fois du point de vue anatomique et du point de vue physiologique. Selon cette méthode, il est important d’agir sur le système nerveux central comme étant à l’origine de beaucoup de problèmes avec le fonctionnement du système neurovégétatif qui influe sur le fonctionnement du système parasympathique. S’il y a un blocage au niveau d’un muscle, cela provient d’un blocage des vaisseaux sanguins dans ce muscle ; il faut le débloquer en appuyant sur l’endroit qui est bloqué.
Il existe aussi une autre technique de thérapie manuelle qui envisage le corps humain dans la totalité du cosmos : les énergies du Ciel et de la Terre influencent grandement le comportement de l’homme puisque l’existence de ce dernier dépend entièrement de l’interaction des énergies du Ciel et de la Terre. Il faut donc examiner si l’homme respecte son environnement, c’est-à-dire s’il mange correctement, s’il respire bien, s’il a un bon sommeil ; quel est son état psychique et émotionnel aussi. Tout influence l’être humain.
C’est cette école de thérapie que l’on appelle méthode traditionnelle. Elle utilise l’ancien texte de la thérapie manuelle qui a été écrit il y a plus de deux mille ans. L’école de Yoseido Shiatsu en fait partie. La santé de l’être humain dépend beaucoup de la façon dont il envisage son intégration totale avec les forces du Ciel et de la Terre. Le chapitre premier de L’Empereur Jaune explique que, si l’on remonte à un passé lointain, l’homme n’était jamais malade parce que sa façon de vivre était complètement en accord avec les forces du Ciel et de la Terre. Mais au fur et à mesure que l’homme a commencé à développer son cerveau, il a perdu le souci de l’harmonie entre le Ciel et la Terre, c’est-à-dire qu’il agit selon ses seuls désirs physiologiques, mange n’importe comment, se livre à une sexualité déréglée. L’idée des tenants de la méthode traditionnelle était donc que l’homme était normalement toujours en bonne santé, et que s’il tombait malade, c’était parce qu’il ne respectait plus cette harmonie du Ciel et de la Terre. La méthode holistique est donc la clé de la médecine traditionnelle. La méthode orientale concerne d’abord le comportement de l’homme. Ce dernier devient conscient de ses erreurs à travers la maladie. La maladie est comme l’indicateur de son bien-être. A travers la souffrance de la maladie -et c’est important- on apprend à respecter les lois de la nature qui s’imposent à nous.
EN OCCIDENT ET AU JAPON
En Occident on a développé un système de soins très scientifique. Même des méthodes manuelles comme l’ostéopathie et la chiropraxie sont bien encadrées en Occident, parce que le crâne, toute la colonne vertébrale et le sacrum jouent un rôle capital pour le maintien de la bonne santé. Ces méthodes de manipulation des vertèbres reposent sur une pensée très scientifique, d’une part parce que les nerfs qui se trouvent dans les vertèbres sont en liaison avec les nerfs périphériques qui permettent les mouvements des jambes, des bras, etc… ; d’autre part parce que la moelle épinière qui circule à l’intérieur de la colonne vertébrale se connecte avec le cerveau vital. Dans la conception orientale aussi la colonne vertébrale est extrêmement importante mais l’étude qui en est faite diverge de celle de la méthode occidentale. En Orient, la colonne vertébrale correspond avec le vaisseau gouverneur, le fournisseur de l’énergie yang, qui est l’objet des soins. En Orient c’est l’énergie yang qui, ultimement, guérit ou rectifie les blocages de circulation d’énergie, ou les autres formes de blocage qui se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur de notre corps. En régularisant ce vaisseau gouverneur, le fournisseur d’énergie yang, on peut faire disparaître les blocages et renforcer le système d’auto-défense. D’autant plus, bien sûr, que le vaisseau-conception qui se trouve sur l autre ligne médiane, à l’avant du corps contribue lui aussi, avec le vaisseau gouverneur, à la gestion des énergies yin et yang. La méthode traditionnelle d’Orient met l’accent sur le rééquilibrage des forces des énergies yin et yang qui sont reliées directement avec la force du Ciel, qui est l’énergie yang, et la force de la Terre, qui est l’énergie yin. Tout dépend de l’harmonisation des énergies du Ciel et de la Terre.